© Christophe Barreau
Les organisateurs n'espéraient pas une telle quantité. Pas moins de 10 kg de truffes étaient proposés à la vente, hier matin, pour le dernier marché aux truffes de l'année, qui se déroulait à
Moussoulens, capitale audoise de la tuber melanosporum.
"J'avais parié qu'il y aurait cinq à six kilos. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de producteurs", avouait Philippe Barrière, spécialiste de la truffe. Pas moins d'une douzaine
de trufficulteurs avaient fait le déplacement, pour certains depuis le Tarn, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales, pour vendre
Peu d'acheteurs
Conséquence de cette profusion, les prix ont légèrement baissé par rapport au précédent marché de Villeneuve-Minervois. Si à 11 h, pour l'ouverture des transactions, le kilo de truffe
s'échangeait autour de 1 200 E , le tarif a été revu à la baisse au fil des négociations vers 1 000 E .
Il est vrai que le flot d'acheteurs s'est rapidement étiolé après la ruée des premières minutes sur les stands. "Il n'y a pas assez de clients", pestait un producteur venu de
Cordes-sur-Ciel. Ce trufficulteur avouait, toutefois, en toute discrétion, avoir vendu "pour couvrir ses frais". C'était sa première participation au marché de Moussoulens dont il a
eu vent par " le bouche à oreille" . "Le cours est trop haut pour la vente", commentait son voisin originaire du Vallespir (Pyrénées-Orientales), venu lui aussi à
Moussoulens, pour la première fois. "Je croyais qu'il y aurait moins de truffes", commentait-il.
Promenade
Marie-Cécile Micouleau, présidente de l'association des Ampélofolies du Cabardès, relativisait, quant à elle, au sujet du prix atteint par le "diamant noir" : "On n'achète jamais
un kilo. Vingt grammes peuvent suffire pour se faire plaisir", confiait-elle avant d'inviter les visiteurs à goûter du beurre truffé.
Avant l'ouverture du marché, les amateurs ont pu participer à une promenade viti-trufficole autour de Moussoulens. Pas moins de trente personnes avaient répondu présent contre seulement six
lors de la première édition, pour le premier marché de Moussoulens, le 12 décembre dernier. Ce concept, visiblement apprécié, sera repris lors des Ampélofolies (en encadré), les 23
et 24 janvier prochains
La Dépêche Publié le 01/01/2010 09:49 | Jessica Périsse
Le marché aux truffes de Moussoulens.
À peine le pied est-il posé sur la place du village de Moussoulens que l'odeur du champignon noir agitait les narines donnant l'envie de le sentir de plus près. Hier matin, à 10 h 30, les ventes n'avaient point débuté que les acheteurs, majoritairement des particuliers, se tenaient déjà derrière une corde blanche, prêts à dégainer à tout instant. Au centre, douze trufficulteurs des Corbières, de l'Hérault mais aussi du Gard et des Pyrénées-Atlantiques établissaient le lien commercial et vantaient les mérites de leur récolte. En tout, dix kilos de truffes étaient présents sur les tables. Pendant que la centaine de futurs acquéreurs ne quittait pas du regard le fameux diamant noir, un chef cuisinier à la retraite, Bernard Page, confectionnait dans la salle polyvalente, un tournedos à la sauce périgourdine. Un goût inoubliable, une saveur inégalée et un plaisir qui vous reste dans la bouche pendant longtemps. Tout comme le beurre salé à la truffe. Un régal ! À 11 heures, le coup de sifflet presse les admirateurs dans une course folle, accompagnée par le dernier album de Laurent Cavalié. Pour les fins connaisseurs, l'affaire est vite réglée et les espèces rapidement sorties. Par billet de cinquante euros ou par chèque, le champignon bosselé se négocie à mille euros, voir mille deux cents euros le kilo. Des prix qui laissent rêveur nombre de citoyens lambda venus admirer la beauté du phénomène. Pour Philippe Barrière, qui effectue les contrôles sur tous les marchés audois, la qualité était au rendez-vous et les acheteurs beaucoup plus nombreux qu'en 2008. Noire, ferme, aromatisée et marbrée, la truffe a fait preuve de maturité en cette fin d'année 2009, bousculée par des semaines de temps dignes d'un mois de septembre et une semaine glaciale. Mais la saison du produit phare des restaurateurs se termine fin février. Jean-Louis Micouleau a vendu ses quatre cent cinquante grammes issus de truffières anciennes. Selon ce postier, « la truffe est liée au terroir comme le vin. Il faut être patient ».
Truffe. Dernier marché de l'année à Moussoulens
Amateurs de truffes ou encore gastronomes c'est un rendez-vous à ne pas manquer ce matin de 9 heures à 12 h 30 à Moussoulens où se tiendra le dernier marché aux truffes de l'année. Les organisateurs ont tout prévu et vous pourrez visiter une viti-trufficole, découvrir à des démonstrations avec de grands chefs des recettes truffées et à 11 heures ouverture du marché aux truffes. Cette année encore, le prix du kilo devrait probablement atteindre les 900 voire les 1 000 €. Les professionnels pourront aussi vous donner quelques explications sur ce mystérieux champignon noir. Et qui dit marché aux truffes dit obligatoirement vin. Les vignerons vous présenteront également quelques-unes de leurs productions.
L'Indépendant Edition du 14 12 2009
Marché aux truffes de Moussoulens : 1 000 euros le kg Le premier marché aux truffes de la saison audoise s'est tenu, samedi dernier, à Moussoulens. Seulement trois kilos et demi du champignon souterrain, si convoité, ont été mis à la vente. Et comme tout ce qui est rare est cher, le prix au kilo a atteint les sommets : 1 000 euros. Eu égard à la faible quantité de truffes mises à l'encan, les transactions ont donc été rapidement menées.
Le cru truffier 2009-2010 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. En raison d'un été particulièrement sec, les truffes sont relativement peu nombreuses, et de petite taille. Seuls les trufficulteurs disposant d'un système d'irrigation automatisé ou traditionnel, pourront donc tirer leur épingle du jeu. Il reste que la qualité est au rendez-vous. Manquerait plus que ça ! A noter que le marché aux truffes de Moussoulens offrait cette année une particularité. Le public était convié à la visite d'une truffière, située à la périphérie du village. Il est vrai qu'aux portes de la Montagne Noire, les chênes truffiers ne sont qu'à quelques centaines de mètres des habitations. Le prochain marché au truffes aura lieu à Talairan, samedi 19 décembre.
Midi Libre Édition du dimanche 13 décembre 2009
Photos N. AMEN-VALS
Moussoulens
La truffe s'est vendue à 1 000 € le kilo
« C'est un joli marché pour un début de saison... » Hier, pour l'ouverture des marchés aux truffes dans l'Aude (*), c'est la commune de Moussoulens qui a frappé les trois coups, avec 3,5 kilos de tuber mélanosporum à la vente, à 1 000 € le kilo.
« La qualité est bonne et les truffes sont odorantes... Mais avec la sécheresse que nous avons connu en août et cet automne, seul ceux ont fait l'effort d'irriguer leur plantation ont pu avoir de la truffe. La quantité n'est pas forcément au rendez-vous, mais la qualité y est. C'est dire, cette année, j'en ai refusé très peu », confie le garant de la qualité des truffes sur les marchés audois, Philippe Barrière.
Un Pour la première fois, c'est à l'extérieur du foyer du village que les transactions autour du diamant noir ont eu lieu... « Nous étions trop à l'étroit », explique la nouvelle présidente des Ampélofolies du Cabardès, Marie-Cécile Micouleau. « Cette année, nous avons voulu élargir ce marché, pour mieux faire connaître la truffe et les vins du Cabardès. Dès 9 h, les gens ont ainsi pu découvrir une truffière et le travail qu'il faut effectuer tout au long de l'année, pour obtenir un bon résultat. » Une belle balade pédagogique au milieu des vignobles du Cabardès, que Marie-Cécile Micouleau a voulu prolonger au travers de la démonstration culinaire effectuée par le chef, Bernard Pages... Devant un public de savoir. « L'idée , comme l'a souligné M me Micouleau, c'est de démontrer qu'avec peu de truffes et dans la simplicité, on peut faire des merveilles. » Au vu du succès rencontré hier, on peut dire qu'elle a eu du nez !
L'Indépendant Edition du 12 12 2009
© Photo Christophe Barreau
L e village de Moussoulens, aux portes de la Montagne Noire, fait partie de ces terroirs bénis des dieux, où la truffe dite du Périgord pousse encore à l'état naturel. Les truffières sauvages, accrochées à la colline, y sont nombreuses, pour qui sait les distinguer dans la garrigue.
Néanmoins, certains, à l'image de Jean-Louis Micouleau, postier passionné par le cavage depuis toujours, ont voulu pousser l'expérience plus avant, en plantant des chênes truffiers. Aujourd'hui, le quinquagénaire est à la tête de 5 hectares de truffières artificielles, qui prospèrent sur un terrain, propriété de la famille Galy, à la limite de Moussoulens et de Ventenac-Cabardès. Sur ces cinq hectares, seulement la moitié donne des truffes. Le reste, une plantation de neuf ans d'âge, entrera en production l'année prochaine, dans le meilleur des cas.
Les premières truffes sont laissées en terre "Les arbres devraient donner les premières truffes cette année. On commence à voir apparaître des brûlés, signe que la terre est porteuse de mycélium, la semence du champignon noir." Le brûlé, c'est cette absence totale de végétation au pied des chênes hôtes. "Mais nous laisserons en terre les premières truffes, de sorte que la mycorisation se poursuive." Il y a plusieurs méthodes pour planter et entretenir les chênes truffiers. Sur les conseils de l'association des trufficulteurs audois, Jean-Louis a opté pour le mode traditionnel. "Les arbres, des chênes verts, ont été mis en terre en 6 par 5 ." Comprendre 6 mètres d'écart entre deux rangs, et 5 mètres entre deux chênes d'une même planche. "Ici, dans la Montagne Noire, l'irrigation se fait manuellement, durant les mois d'été. Quant au désherbage, nous faisons confiance aux brebis de la ferme voisine, qui viennent ici au pacage." Chaque année, la récolte des truffes offre son lot d'incertitudes, en qualité et en quantité. Une récolte 2009 peu abondante Toutefois, quelques prélèvements opérés récemment sur des truffières qualifiées de "sûres", permettent d'augurer de la récolte à venir. En 2009, elle sera, semble-t-il, peu abondante. Et pour cause : "les mois d'août, septembre et octobre, au cours desquels la truffe grossit, ont été très secs", poursuit Jean-Louis Micouleau. "Du coup, celles qui ont survécu sont plutôt petites". Tout ce qui est rare est cher. Ce qui signifie que les cours du diamant noir, sur les marchés de l'Aude, devraient atteindre les sommets. Mais à condition que la qualité du champignon soit irréprochable. De l'ordre de 800 euros le kilo. Ma chère truffe ! Le premier marché aux truffes de la saison se tient aujourd'hui, de 11 h à 12 h 30, à Moussoulens.
Ampélomaniaques. Plus de 3, 5 kg ont été vendus hier à Moussoulens. Le tout à un prix inattendu : 1000 € le kg. L'or noir ne connaît pas la crise.
Contre toute attente et malgré les rumeurs, le cours de la truffe n'a pas chuté. Hier, à Moussoulens, pas moins de 3, 5 kg sont partis, en gros et petits morceaux au prix de 1 000 € le kilo ! C'est plus que l'année dernière et c'est, sincèrement, à contre-courant de la crise. Car, en plus, les acheteurs étaient nombreux et motivés au moment du coup de fusil et, au pays des mémés qui aiment la castagne, on a parfois frisé le pugilat.
Bizarrement, c'est la ruée vers l'or noir en ces périodes de fêtes. Et le premier marché, hier, l'a prouvé. Les organisateurs avaient tout mis en œuvre pour attirer les chalands, les curieux et les amateurs. D'abord parce qu'en matinée, ils ont été conduits au cœur d'une truffière, au pied de chênes arborant du brûlé. Dans une mine, donc. C'est chez « les Galy » comme on dit ici que les nez sont allés en quête de truffes. Dans la foulée, au village et au foyer, les dégustations, de beurre truffé et de mets pour fins gourmets ont ouvert l'appétit.
Il ne restait plus que le coup d'œil aux étals pour ouvrir l'appétit. Et c'est ainsi, avec un bon marché cathare par dessus… le marché, que la première vente de truffes a atteint des
sommets. Pan ! Sur le bec de ceux qui contestent la qualité et dénoncent la cherté. La truffe, il en faut peu pour beaucoup de bons plats et celle d'hier, à Moussoulens, était comme ça.
Les consommateurs ont prouvé qu'en temps de crise l'on peut se délester de quelques euros pour de grands plaisirs. Les spécialistes, toutefois, modèrent le tempo. Le cours de la truffe
doit sensiblement baisser lors des prochains marchés. « La qualité aussi, sauf si les prévisions météo se confirment », disent d'autres. « C'est double plaisir de tromper le trompeur »,
écrivait la Fontaine. Aiguisez vos nez, vous trouverez la bonne truffe !
L'Indépendant Edition du 09 12 2009
©
Pour la truffe, c'est une année difficile", confie Alain Giniès, président de l'association des trufficulteurs audois. Alors que les marchés aux truffes vont débuter (lire encadré) dans l'Aude, la tuber-mélanosporum, plus communément appelée truffe du Périgord, se fait rare. Il y en aura dans les paniers, c'est sûr... Mais on sera loin d'une année faste. "Il y a eu une trop grande sécheresse, notamment l'automne qui a été trop chaud. C'est un peu partout pareil en France. Du coup, on peut penser qu'elle se vendra autour de 800 euros le kilo", souligne Philippe Barrière, spécialiste de la trufficulture. La chambre d'agriculture continue à soutenir la trufficulture. "Nous savons bien qu'avec les difficultés que connaissent les viticulteurs, la trufficulture peut être un complément d'activité", poursuit Guy Giva, président de la chambre d'agriculture de l'Aude. "L'installation monofilière arrive à terme dans l'agriculture. Il va falloir se diversifier", renchérit Jean Héritier, directeur de la chambre d'agriculture. La chambre consulaire a d'ailleurs un salarié à mi-temps en charge d'animer cette filière dans le département. Sans parler de son service promotion qui oeuvre lors des marchés aux truffes.
L'association des trufficulteurs audois a aussi affiché un beau dynamisme. D'année en année, en effet, le nombre de ses adhérents n'a cessé de progresser. "Nous sommes 559 adhérents", rappelle Alain Giniès. "Les plantations sont aussi en hausse. Et des jeunes se mettent à se lancer dans ce domaine", s'enthousiasme Yann Galy, technicien à la chambre d'agriculture.
L'Indépendant Edition du 08 12 2009
© C. BARREAU
"Pour la truffe, c’est une année difficile" a confié hier Alain Giniès, président de l’association des trufficulteurs audois. Alors que les marchés aux truffes vont débuter
(lire article ci-contre) dans l’Aude, la Tuber-mélanosporum, plus communément appelée truffe du Périgord, se fait rare. Il y en aura dans les paniers, c’est sûr… Mais on sera loin
d’une année faste.
"Il y a eu une trop grande sécheresse, notamment l’automne qui a été trop chaud. C’est un peu partout pareil en France. Du coup, on peut penser qu’elle se a souligné Philippe
Barrière, spécialiste de la trufficulture.
La chambre d’agriculture continue à soutenir la trufficulture. "Nous savons bien qu’avec les difficultés que connaissent les viticulteurs, la trufficulture peut être un complément
d’activité", a poursuivi Guy Giva, président de la Chambre d’agriculture de l’Aude.
"L’installation monofilière, arrive à terme dans l’agriculture. Il va falloir se diversifier", a renchéri Jean Héritier, directeur de la chambre d’agriculture. La chambre
consulaire a d’ailleurs un salarié à mi-temps en charge d’animer cette filière dans le département. Sans parler de son service promotion qui œuvre lors des marchés aux truffes.
Midi Libre Édition du mercredi 2 décembre 2009
N. A.-V.
Truffes
Les Ampélofolies prêts pour la 11 e édition
Acteur majeur des Ampélofolies, dont il était le président, Michel Escande, disparu en juin, a trouvé des successeurs. Propulsée aux commandes de l'association, Marie-Cécile Micouleau entend bien poursuivre son oeuvre, notamment les 23 et 24 janvier 2010, dates retenues pour la 11 e édition : « Il serait évidemment heureux de nous voir continuer. » Preuve de l'empreinte laissée par le conseiller général amoureux du terroir, au-delà de la présidence d'honneur confiée à son épouse, son initiative 2009, avec une journée programmée à Montolieu, sera reconduite : au programme, une rencontre avec des écrivains autour du vin, en présence du sénateur et défenseur de la viticulture Roland Courteau.
Le lendemain, 24 janvier, Moussoulens retrouvera son rang de place centrale des Ampélofolies. Avec le foyer Léo-Lagrange de Ventenac-Cabardès, l'Institut d'estudis occitans (IEO), la communauté de communes et les clubs de dégustation initiés, l'association s'appuiera sur ces « fidélités nouées au fil des ans ». Ce jour-là, la truffe sera évidemment « le point fort », avec des sommets à attendre dans les prix : « Cette année, elle sera rare, donc chère. » Mais d'ici le traditionnel rendez-vous, l'association aura à oeuvrer autour des deux marchés aux truffes programmés les 12 et 31 décembre (*), avec la volonté de « les étoffer : nous commencerons à 9 h avec la visite commentée de vignes et de plantations de chênes truffiers ». Suivront à 10 h la démonstration culinaire autour d'une recette truffée, plus précisément les coquilles Saint-Jacques truffées. Déclinaison achevée à 11 h, avec l'ouverture du marché, contrôlé par Philippe Barrière.